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samedi 29 janvier 2011

Where is my umbrella??


« Oh ! It’s raining today ! Where is my umbrella ??? »
My umbrella is in France….
Pourquoi je n’ai pas pensé à prendre mon parapluie! Que j’ai été naïve de penser que le soleil allait briller en permanence ! Surtout à Tanger, le nord du continent africain, la Bretagne du Maroc comme j’ai décidé de surnommer le coin.
De la pluie, de la pluie et encore de la pluie. Depuis plus d’une semaine maintenant. Presque constant. Par moment j’ai vu des petits morceaux de ciel bleu, un rayon de soleil, mais à chaque fois c’était une fausse alerte, un faux espoir. Un moment d’éclairci pour se remettre à pleuvoir de plus belle.
Ce n’est pas une petite pluie fine comme en France, mais des grosses gouttes qui tombent à torrent. Tu sors, ne serait qu’un instant, t’es trempé jusqu'à l’os.
Depuis qu’il s’est mis à pleuvoir j’ai très vite compris pourquoi les trottoirs sont si gigantesques. La ville est entièrement en pente, les routes descendent toutes vers la côte. Quand il pleut, l’eau ruisselle le long des routes, et l’évacuation n’étant pas assez importante (et souvent bouché), s’accumule dans les caniveaux le long des trottoirs.
Cette pluie n’est pas seulement désagréable, mais aussi dangereuse. Il y a une couche de poussière sur les routes et trottoirs, avec l’eau ça se transforme en une vraie patinoire aussi bien à pied qu’en voiture. J’ai faillit me casser la gueule plusieurs fois cette semaine ! L’eau qui ruisselle apporte encore plus de boue et saletés sur la route donc ça ne s’améliore pas avec le temps. Il faut avoir de bons essuie-glaces et beaucoup de lave glace aussi ; en suivant une voiture toute cette eau boueuse se retrouve sur votre pare-brise ! Ce n’est même pas la peine de penser à laver la voiture par ce temps !
Hier en rentrant du travail j’ai remarqué qu’un peu de la falaise, non loin du Café Hafa, s’était dégringolé sur la route. Je prends note: dans le futur éviter de prendre cette route au pied de la falaise par temps de pluie.
Par endroits l’eau s’accumule en grosses flaques sur les routes, l’aquaplaning est presque inévitable. De plus, ces flaques opaques cachent parfois des nids de poule ou autres obstacles à éviter sur la route. A pied il faut les éviter aussi, t’as vite fait de te retrouver avec de l’eau au dessus de la cheville ! D’ailleurs, je sors très peu à pied par ce temps. Je plains les personnes sur les trottoirs ou en scooter qui prennent des douches intégrales d’eau boueuse lorsque les voitures passent dans les flaques à proximité d’eux.
Bref, il est vraiment temps que la pluie s’arrête, autant de plus qu’a l’entreprise l’eau s’infiltre par les baies vitrés formant des flaques glissantes sur le carrelage (encore un piège à éviter, rien de tel que se retrouver sur les fesses en embauchant le matin !). Les tangérois nous disent que ça fait longtemps qu’ils n’ont pas vu autant de pluie. Dans quelques mois ça devrait s’améliorer.  En attendant, j’ai plus qu’à m’acheter une paire de bottes et un parapluie !

Why didn’t I think of bringing my umbrella with me? How naïve of me to think that the sun would always shine! Especially here at Tangier, the north of the African continent, the “Brittany of Morocco” as I have recently decided to nickname the place.
Rain, rain, and more rain. It’s been more than a week now of constant downpours. Once in a while I see a small patch of blue sky, a ray of sunlight, but every time the rain comes back even worse than before.
In France I used to a light constant rain, drizzle. Here the rain is constant too, but the drops are big and pound down with a certain force. If you dare go outside, even for a second, you’re soaked to the bone.
Since it started raining I’ve learnt why the pavements are so high here. The entire town is on a slope leading down to the beach. When it rains, the water runs rapidly down the roads, the evacuation can’t cope with all the water (and is often blocked) so it builds up in the gutters alongside the pavements.
The rain isn’t just annoying, it’s also rather dangerous. The roads and pavements here are covered with a layer of dust. When mixed with water, this dust turns into slippery layer of mud. By foot or by car you slip and skid all over the place. I nearly found myself on by backside a couple of times this week! The water that rushes down from the fields and cliffs doesn’t wash the roads but brings more muck onto them. You defiantly need good windscreen wipers and lots of windscreen wash product on your car; when following a car the mucky brown water is spayed up onto your car. No point washing a car with this weather!
Yesterday when coming home from work I noticed that part of the cliff, not far from the Café Hafa, had crumbled and fallen onto the road. I have made note that in the future, when it’s raining, I will not drive along that road at the bottom of the cliff.
In certain areas there are big puddles on the road, trying not to skid is nearly impossible. What’s more, these opaque puddles hide big holes or other obstacles that you can normally see and avoid on the road. By foot it’s best to avoid them too; stepping in one often means water above your ankle!
With this weather I don’t go out on foot much. I feel sorry for those walking or on a bike that have a complete muddy shower when a car passes in a puddle next to them.
All in all, it is really time for this rain to stop. At work, there are leaks; slippery puddles have formed on the floor (yet another trap to avoid, ending up sitting on your backside in a puddle is no way to start a day at work!)  The locals say that they haven’t seen this much rain in a long time. In a few months things should brighten up.  In the mean time I think I’m going to go and buy myself a pair of welly-boots and an umbrella!

Le savon noir Savon Noir ou Savon Beldi comme on dit au bled / Moroccain Beldi Black Soap

J’ai découvert le savon noir lors d’un de mes précédents voyages au Maroc. Certes, j’en avais déjà entendu parler avant mais je n’en avais jamais utilisé.  Un gommage dans un hammam dans le Riad d’un ami fut le moment de ma découverte. 

En effet, tout comme l’huile d’Argan ou le rhassoul, le savon noir fait partie de la tradition cosmétique orientale dans les rituels du hammam. Corps et visage sont enduits de ce savon puis après quelques minutes de pause, sont ‘gommés’ à l’aide d’un gant granuleux en tissu (kessa) ou une éponge végétale (loofah) qui permet de se débarrasser des impuretés les plus profondes. Le résultat ? Epoustouflant ! La peau, débarrassée des toxines et des cellules mortes, reste légère et éclatante, on se sent vraiment bien. Rien que le fait d’en parler me donne envie d’aller faire un tour dans un hammam de Tanger pour se relaxer après une dure journée au travail !

On n’est pas obligé d’aller au hammam pour retrouver tous les bienfaits du savon noir. Aujourd’hui, J’en ai en permanence chez moi, il a remplacé le gel douche industriel qui avait tendance à me rendre la peau sèche.

Mais c’est quoi au juste le « savon noir » ? L’appellation de ‘savon noir’ prête à confusion. En effet, il ne s’agit pas d’un savon au sens classique du terme car le savon noir est un produit de gommage, un puissant exfoliant, qui chasse les toxines et active la régénération des cellules.


I first discovered Beldi black soap when I was on holiday in Morocco. I had heard of it before but never had a chance to actually use some. A skin scrub in a hammam (steam bath) at a friend’s riad was where I discovered and first tried it.
Black soap, like argon oil or rhassoul, is a traditional oriental cosmetic product, used in hammam spas. The soap is applied to face and body. After several minutes the skin is ‘scrubbed’ either with a ‘kessa’ (a rough cloth glove) or a natural sponge (loofah) that removes the surface layer of dead skin cells. The result is breathtaking! Your skin, ridden of toxins and dead cells, is soft, silky and radiant, you really feel good! Even just talking about it makes me want to go and have a scrub in a hammam after a hard day of work!
                                 
You don’t have to go to a hammam to benefit of the beldi soap’s treatment. I now always have some at home; it has replaced my industrial shower gel that used to make my skin dry.
So, what exactly is “black soap”? The term “soap” is a bit confusing, Beldi soap is not really a soap, it is more a detoxifying skin exfoliate.

Pour retrouver les origines du savon noir il faut remonter le temps il y a près de trois mille ans et faire un long voyage à travers le monde, plus précisément au proche orient en Syrie ; là où le savon a été inventé, le plus connu d'entre eux est le savon d’alep. Peu de temps après il a été repris par les Marocains qui l'ont alors retravaillé et appelé savon noir ou savon beldi.

Aujourd’hui encore le savon noire est fabriqué de façon traditionnel au Maroc surtout autour de la région d'Essaouira, au Sud du pays, sur la façade Atlantique.
Le traditionnel savon noir Beldi est une substance entièrement naturelle fabriquée avec de l’huile d’olive et de la soude végétale. Les formules varient mais le savon noir a toujours la même base : de l’huile d’olive saponifiée à froid et de la potasse, des ingrédients qui lui afférent des propriétés purifiantes et nettoyantes. Parfois de l’huile essentielle d’eucalyptus, reconnue pour ses vertus sur l’appareil respiratoire et désinfectante, est ajoutée. Rien de tel qu’un bon gommage au savon noir à l’eucalyptus quand vous êtes enrhumé !
                                          

Le savon noir ne ressemble pas vraiment à un savon comme on a l’habitude de les voir. Ce savon se présente sous forme d'une pâte épaisse, huileuse et sans grain. De couleur sombre les teints varient du vert, marron au noir, en fait cela dépend souvent de l'huile utilisée à la base et de la composition du fabriquant. A le voir comme ça, cette pâte n’a rien de très glamour !

To find its origins, you have to go back about 3000 years and over to Syria; it is there that soap was invented, le most famous being Aleppo soap. Shortly after the Moroccans took up the idea and made their own type of soap and called it Beldi.

Today black soap is still made in the same traditional manner in Morocco, mainly around the Essaouira region on the Atlantic coast.
Traditional Beldi soap a 100% natural substance made from olive oil and vegetal soda. The formulas vary but the 2 main ingredients are always the same: saponified olive oil and potash. These natural ingredients give this soap wonderful purifying and cleaning capacities. Sometimes eucalyptus essence, renowned for its disinfectant and respitory virtues, is added. Nothing like having a good scrub with eucalyptus- black soap when you’ve got a stinking cold!

Black soap looks nothing like ‘normal’ soap. It is a sort of oily paste, with no particles. Its colour varies from green to brown to black; it often depends on what type of olive oil was used. All in all, black soap does not look at all glamorous, or very appealing!


On m’a dit que pour reconnaître un bon savon noir il y a plusieurs paramètres, tout d'abord l'aspect, le savon noir cosmétique de bonne qualité doit être compacte, il a une couleur plus ou moins sombre et l'odeur ne doit pas être trop forte. Si l'odeur est très forte ce n'est pas agréable et ça peut être un signe d'ingrédient bas de gamme utilisé pour sa fabrication comme des huiles raffinées qui ont ranci ou alors d'autres produits dont on ne connait pas vraiment l'origine.

Pour bien le conserver, mieux vaut le mettre au frigo plutôt que dans la salle de bain, car il aura tendance à s’assécher.

Alors, qu’est qui rend ce savon noir si intéressant a mes yeux ? Au faite ce savon n'a pour ainsi dire que des vertus purificatrices et des avantages dermiques. Riche en vitamine E, il est hydratant, exfoliant et a le pouvoir inégalé de nourrir la peau en profondeur. De part ses vertus hydratantes et exfoliantes, le savon noir prépare la peau à l'exfoliation des cellules mortes et offre un soin lavant, adoucissant et purifiant hors normes. Il n'est pas irritant et est reconnu pour ses propriétés calmantes et adoucissantes.

En quelques points, le savon noir :

-          rend la peau belle et éclatante, douce et satinée

-          élimine toutes les salétés et peaux mortes et toxines

-          rend la peau douce et la nourrit grâce à la vitamine qu’il contient

-          s’adapte à toutes les peaux

-          est un excellent exfoliant et hydratant

-          purifie et nettoie la peau en profondeur

-          est un soin qui en appelle d’autre, comme le rhassoul (ghassoul)

Un petit conseil pour finir : évitez le contact avec les yeux ! Ça pique !

I was told that there are différents ways to tell a good type of Beldi from a bad one. First of all the general aspect, it must compact, a colour not to dark or too light and mustn’t smell too strong. If it does smell a lot and bad, not only is it not very pleasant, it often means that one of the ingredients used was either of very bad quality or had gone off.
It is best to keep your black soap in your fridge rather than in your bathroom, otherwise it will dry out.
To finish, what do I find so great about Beldi soap? Well, this soap has great purifying and dermal virtues. Extremely riche in vitamin E it is a great emollient, exfoliator and moisturizer. It cleanses the skin by removing dead cells and toxins leaving the skin soft and silky to the touch.
One last piece of advice: don’t get it in your eyes, it stings!!

dimanche 23 janvier 2011

Un jour de grand vent à Tanger / A windy day

Quand ça souffle sur Tanger, ce n'est pas qu'à moitié! 
Et moi qui voulait aller me promener sur la plage ce dimanche... 
En regardant par la fenêtre ce matin j'ai décidé que ce n'était pas une très bonne idée...à moins d'avoir une sérieuse envie de bouffer du sable!
A really windy day today.
I was hoping to be able to go for a walk on the beach this morning...
After looking out of the window I decided that it was not a very good idea...I had no desire to end up eating sand....


Déjà un mois au bled / Already 1 month in Morocco

Presqu’un mois.

Presqu’un mois que je suis au Maroc. Je n’ai pas vu le temps passer. En effet ces premières semaines ont été un peu la course, mais quand je repense au voyage, mon arrivé à Tanger, j’ai l’impression que c’était une éternité.
Ma première impression ? J’aime.
Certes, mes amis et ma famille me manquent. Heureusement qu’il y a tant de choses ici pour me changer les idées !

La ville, Tanger, grand et petit en même temps. 1 million d’habitants mais peu de circulation et un centre ville minuscule.
Une ville pleine d’histoire, tant de choses à voir, à découvrir. Des vielles bâtisses qui datent de l’époque romaine ou l’occupation espagnole ; la médina et le kasbah. Je n’ai pas encore eu le temps de trop découvrir cette partie de la ville, je me suis seulement rendu au souk, à deux pas de l’appartement, pour faire mes courses.

Nearly a month.

Nearly a month that I’ve been living in Morocco. Time flies by. These first few weeks have passed extremely fast, but when I think back to the day I arrived, the trip to get here, it seems like decades ago.

My first impression? I like it here.
I miss my family and friends greatly. Luckily there are so many things to do here to change my mind!

The town, Tangier, big and small at the same time. 1 million inhabitants but not too many cars and a tiny town center.
A town full of history, so much to see, to discover. Old buildings that date back to the roman civilization or the Spanish occupation, the medina and the Kasbah. I have not yet had the time to really visit this part of the town; I have only been to the market, the ‘souk’.

Le Grand Socco, également appelé Place du 9 Juin, une grande place typiquement marocaine bordée de cafés et petites boutiques, place facilement reconnaissable grâce à la grande fontaine en marbre qui se trouve au milieu. A chaque fois que je me suis rendu, cette place grouillait d’activité. Mouvement incessant d’autobus, des taxis bleus et jaunes, vieux tacots, des voitures de luxe, des passants… Hommes, femmes, jeunes filles, jeunes hommes, ruraux citadins, tenues traditionnelles et européennes. Des marocains et des étrangers, des marchands ambulants et des mendiantes. Le parfum de menthe et de tajines provenant des gargottes, l’odeur de tapas provenant des bars qui entourent la place.

The ‘Grand Socco’, also known as the ‘Place du 9 juin’, a typical Moroccan square surrounded by cafés and small boutiques. It is easy to recognize it by the big marble fountain in the middle. Every time that I’ve been there, the place is always swarming with activity. A ceaseless stir of buses, bleu and taxis, old cars, luxury cars, people…Men, women, young girls, young boys, peasants, townsmen, traditional clothing and expensive suits. Moroccans and foreigners, street vendors and beggars. The scent of mint and tajines drifts from little taverns, the smell of tapas comes from the bars that surround the square.



 Les portes de cette place donnent sur  le souk, le marché couvert. Chaque spécialité se trouve dans un coin précis du souk ;  légumes, olives, viande, poisson, babouches, vendeurs de téléphones portables...Il y a un autre souk un peu plus loin dédié aux produits cosmétiques (je trouve mon bonheur en produits pour cheveux !) et ustensiles pour la maison. En France, je me rendais rarement au marché pour acheter ma nourriture. Ici, c’est l’endroit ou je préfère faire mes courses. Les produits sont frais, le goût diffère de ce qu’on trouve en France. Les prix ne sont pas les mêmes non plus. 1kg de clémentines 0,3€.  4 oignions, 3 poivrons, 4 tomates, 3 courgettes, 6 patates, 1 aubergine pour 1,5€. 

Big doors around this square are entrances to the market. Each part has a specialty: vegetables, olives, meat, fish, shoes, cell phones…There is another market down the street completely dedicated to beauty products. In France, I rarely went to the local market. In Morocco it’s my favorite shopping place. The food is fresh, the taste is different to what we find in France; Le prices are not the same either. 1kg of clementines is 0,3€. The other day I brought 4 onions, 3 green peppers, 4 tomatoes, 3 courgettes,6 potatoes and 1 eggplant. I paid 1,5€.



Pour les vêtements et chaussures de marque…enfin de la contrefaçon…il faut se rendre Rue du Mexique. C’est dans le centre ville, la nouvelle ville. Cette rue est souvent bondé de monde aussi, c’est un vrai calvaire pour passer en voiture. Des vitrines longent les trottoirs. Il y a des petits passages par ci et par la, on croit qu’il n’y à qu’un ou deux boutiques. Quand on s’y aventure on se retrouve dans un labyrinthe de petites boutiques de vêtements avec des passages à peine assez grand pour passer. Je n’ai pas encore acheté de vêtements ici. La seule chose que je me suis pris est une paire de baskets Adidas, des blanches, le lendemain de mon arrivé (chose forcée car je n’avais pas mes bagages donc pas de chaussures). 12€. Après un mois  elles tiennent encore, c’est bon signe. 
Les produits marocains, ou de contrefaçon, ne sont vraiment pas cher. Par contre j’étais étonnée du prix de certains articles importés. Par exemple, un rouleau de cellophane est au même prix qu’en France. Sachant que le smic marocain est d’environ 280€, ça fait cher le rouleau !

For European type clothes and shoes, well known brands…fake of course…Rue du Mexique is the place. It’s in the town center, the new town. The road is often packed with people, trying to drive down the road is near to impossible.  There are shops all along the street. Between the shops there are little passageways, when you look you think that there can only be place for a couple of boutiques. When you decide to adventure down one you find yourself in a maze of little clothes shops, packed so tightly together that only one person can pass at a time. I haven’t brought any clothes over here yet. I did by a pair of white Adidas trainers, the day after I arrived. 12€. After a month they’re still intact.

Moroccan products are very inexpensive, but I was surprised by the price of stuff that is imported. For example, a roll of silver foil is the same price as in France. The minimum wage in Morocco is 280€, in comparison a roll of silver foil is not cheap!

La ville nouvelle. S’il n’y avait pas autant de femmes portant le foulard et de djellabas on pourrait se croire en Europe ! Il y a plusieurs grands boulevards. Ce que j’ai fréquenté le plus pour l’instant sont les 2 plus prés de notre appartement, Mohamed V et Mohamed VI. Il me semble que ce sont les deux plus grands boulevards de Tanger.
Le  boulevard Mohamed V se trouve parallèle au rue du Mexique. On retrouve des banques, des boutiques en toutes genres, des restaurants, des cafés, beaucoup de fast-foods et salons de thé marocains. Je n’ai pas encore eu le temps de me rendre dans un de ces salons de thé à  « teatime » comme on dit en anglais (l’heure du thé, du gouté). Je n’ai toujours pas gouté de pâtisseries marocaines depuis que je suis ici. J’espère avoir bientôt l’occasion de découvrir cela ! Par contre je me suis déjà rendu dans les salons de thé tôt le matin, prendre un petit déjeuner marocain. Un petit plaisir de temps à autre avant de partir pour le travail. Manger un mlaoui (aussi appelé msemen, une sorte de crêpe très feuilletée) ou un baghrir (crêpe berbère aux 1000 trous), recouvert de confiture, miel ou encore d’amlou (une pate à tartiner à base d’huile d’argan, miel et amandes écrasés.) Bien sur pour accompagner un thé à la menthe (ou un café) et un jus d’orange fraichement pressé. Il y a bien d’autre choix pour le petit déjeuner, la encore je découvrirai les autres spécialités marocains !

Boulevard Mohamed VI. Le front de mer, moderne, européenne. Un contraste avec la médina qui est situé tout prés. La promenade de Tanger est longé de boite de nuits branchés, cabarets, restaurants et bars à tapas à  perte de vue. Elle s’étend jusqu’au prestigieux casino de Tanger. Je ne les ai pas encore tous « testé », mais j’ai déjà quelques préférés. Le bar à tapas le Pergola. Ce n’est pas le plus « flashy » ni le plus moderne des bars à tapas de Tanger, mais qu’est qu’on est bien servi ! Peut être parce Franck commence à être un habitué, il connaît bien les patrons (3 frères) et le chef serveur. 

The new town. If it wasn’t for all people dressed in djellabas and the women who wear scarves on their heads you would think that you were in Europe! There are several large avenues. I have mainly been along the two closest to our flat. Avenue Mohamed V and Mohamed VI. 

Avenue Mohamed V is parallel to Rue du Mexique. There large well known banks, all sorts of shops, restaurants, cafés, lots of fast-foods and lots of Moroccan tearooms. I haven’t had time to go to a Moroccan tearoom for teatime yet. I still haven’t tasted any Moroccan sugary cakes yet. I hope I’ll find an occasion to try some soon! I have been to have breakfast in tearooms several times. A Moroccan breakfast. A little treat before going to work. A mlaoui (also called msemen, a sort of flaky pancake) or a baghrir (the 1000 holes berbere pancake), with jam, honey or amlou (a spread made of argan oil, honey and crushed almonds). A mint tea and freshly pressed orange juice to wash the lot down. There are many other things on the menu for breakfast; I will try something new next time!

Avenue Mohamed VI. The seafront, modern and European style. A real contrast with the old medina nearby. Trendy night clubs, cabarets, restaurants, tapas bars as far as the eye can see. The promenade goes all the way to the casino of Tangier. I have been to quite a few different establishments on the seafront; I already have some favorite places.
The Tapas bar The Pergola. It isn’t the most “flashy” or the most modern tapas bar in Tangier, but we are very well served. Maybe because Franck is a regular client, he has befriended the owners (3 brothers) and head waiter.



Je ne connaissais pas le principe des bars à tapas avant d’arriver au Maroc. Tu commande un verre à boire, (bière, vin, vodka…le Maroc à beau être un pays musulman on trouve de l’alcool partout) et les plats commencent à arriver. Olives, salades, anchois, divers fritures de poissons, viandes, légumes, brochettes…des portions d’assez petite taille. Tant que tu consomme à boire, les plats continuent à arriver. Au moment de l’addition, avec le ventre bien plein, tu te demande bien à combien va revenir tout çà ! Et bien pas grand-chose, les seules choses facturées sont les boissons, qui sont aux même prix que dans un bar classique.

Mon autre endroit fétiche est le complexe le 555. C’est un des complexes restaurant – discothèque les plus branchés de Tanger. La journée je me rends sur le patio extérieur, je m’installe sur une des tables qui entourent la piscine, pour manger une salade ou du poisson. Profiter du soleil. L’été ils sortent des transats, je pense que j’irai souvent profiter de la piscine du 555 pour me rafraichir ! Le soir, il y a possibilité de manger au restaurant, un des dj résident mix aux platines. La première fois que je suis venue aux Maroc je suis allée manger dans ce restaurent. C’est à ce moment que j’ai appris qu’au Maroc, les doseurs d’alcool n’existent pas. La dose d’alcool n’est pas de 3cl comme en France, ici c’est plutôt le double ! Les Ricards ressemblent à de vrais yaourts ! Pour finir la soirée il y à la discothèque. Interdiction de prendre des photos, comme dans la plupart des discothèques du pays. L’intérieur est vraiment sympa. 

I didn’t know how tapas bars worked before coming to Morocco. You order a glass (beer, wine, vodka…Morocco is a Muslim country, but you can kind alcohol everywhere!) and the dishes start to arrive. Olives, salads, anchovies, different types of fried and grilled fish, meat, vegetables, brochettes…quite small portions but so many different ones! As long as you keep ordering drinks, food continues to be brought to the table. When it’s time to pay, and your stomach is more than full, you wonder how much it’s all going to add up to. Not much. You only pay for the drinks, which are at the same price as in any normal bar.  

My other favorite place is the 555, a restaurant-bar-night club, one of the most known in Tangier. Daytime, when the sun is out, I like to sit outdoors on the patio around the pool, to eat a salad or fresh fish.  In the summer you can go for a swim; I think that I’ll make the most of the 555 pool during the hot months of July and august. In the evening you can eat inside. A DJ mixes music. The first time I came to Morocco, I went to this restaurant. It was back then that I learnt that in Morocco, they put a lot more alcohol in a glass than in France, at least double. A Ricard looks more like a yogurt than a drink! To finish the night you can always go to the night club. No photos allowed, like in all Moroccan night clubs. The interior design is very swish.

La piste est composée de carreaux lumineux. Les murs sont entièrement recouverts par des écrans de leds ou des panneaux lumineux. Les banquettes sont roses.  Lorsqu’on prend une bouteille, le serveur l’apporte jusqu'à la table, dans un bac de glace, avec une sorte de mini fontaine de feu (feu d’artifice intérieur). La vodka n’est pas de la vodka de m***de comme on retrouve dans les boites français, mais de l’Absolut ou de la Grey Goose. Lorsque quelqu’un commande du champagne, un jingle « champagne » passe et le mot défile sur les écrans de leds. Le marocain aime se faire remarqué. La music : que de la techno, même les musiques danse qui passent en France sont remixés. Je ne vais pas m’étendre plus sur le sujet des boites de nuits marocaines car l’article va finir par faire 5 pages !
Un dernier endroit pour finir, le bar à tapas La Bodega, qui se trouve en centre ville. C’est un des seuls bar/restaurant sur Tanger qui servent du porc, c’est donc la qu’on se rend quand on a envie d’un gros plateau de charcuterie !

Je pourrai continuer à écrire des pages et des pages sur les lieux que j’ai visités pendant ce mois. Assilah, une petite ville non loin de Tanger, avec une médina charmante ; Chefchaouen, dans le Rif, la ville bleu, capital du « kiff »…

Tout ce que j’ai pu voir et découvrir pour l’instant m’a plu. J’attends les weekends avec impatience pour partir me promener, découvrir un peu plus la ville, les coutumes et le reste du pays à chaque sortie. La semaine le travail est assez prenant et fatiguant, mais très intéressant. Le matin je pars tôt et le soir le rentre tard. Mais ça ne me dérange en aucun cas, justement, tous les jours je profite au soleil qui se lève et qui se couche, un joli spectacle car à chaque fois le ciel prend un magnifique teint rouge.

The dance floor is made of plastic tiles than light up in different colors. The walls are entirely covered by LED screens or different colored light-up panels. The seats are bright pink. When you order a bottle, the waiter brings it to your table in a bucket of ice, with a sparkler. When somebody orders champagne you hear a jingle “champagne” and the word spreads across all the walls. Moroccans often like to show off. The music is only techno; even the dance music that we hear in France is remixed.

One last place that I’m going to talk about: the tapas bar La Bodega, in the town center. It is one of the only restaurants in Tangier that serves pork. When we have a craving for that type of meat it is there that we go, to enjoy a large plate of various types of ham.

I could carry on forever writing about the different place I have visited during this last month. Assilah, a little village not far from Tangier, with a charming medina; Chefchaouen, in the mountains, the riff, a town painted all in blue…
For the moment, everything that I have discovered in Morocco I have liked. I wait for the weekends with a certain impatience, ready to go, go and discover new places, local traditions… I discover a little more each day. During the week, work is rather tiring and takes up a lot of time. The morning I leave early and the evening I come home late. It doesn’t really bother me, it allows me to watch the sun rise and set; a beautiful scene. The sky always turns to a magnificent tint of pinkish red.



J’aime vivre au Maroc. Tanger, ville de tous les dangers. J'aime cette ville. C’est ma première impression après un mois. On dit bien que la première impression est la bonne n’est pas ?

Pour finir, un petit mot pour Cookie ‘Rat-de-labo’. La première semaine elle ne sortait que très rarement de sa cage. Maintenant, elle aussi, c’est très bien adaptée à son nouvel environnement. Les trois grands canapés du salon marocain forment un terrain de jeux immense. Elle peut faire le tour, en passant derrière les coussins sans être vu. Chose très pratique pour réclamer des cacahouètes et chips lors des apéros à l’appart !

I like living in Morocco. I like this town, Tangier. That is my first impression after a month here. Don’t we always say that the first impression is the good one?
To finish, I little bit about Cookie “laboratory rat”. The first week she would not leave her cage. Now, she’s very at home in this new flat. The 3 large sofas of the lounge are a great run around ground. She can go completely around the room behind the cushions, without being seen. Very useful to go from one person to another at aperitif time to beg for some chips or peanuts!

mercredi 19 janvier 2011

De Tanger à Marrakech... en train de nuit / The night train from Tangier to Marrakech


Le moyen le plus facile pour se rendre de Tanger à Marrakech est le train de nuit. Autant j’appréhende les transports en commun en France, j’apprécie le train de nuit marocain. La locomotive à un aspect vétuste, usé par le temps, autant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Il n’y a qu’un seul wagon couchette, la première classe. Le wagon est divisé en plusieurs compartiments chacun composé de 4 couchettes en cuir marron clair. L’été, autre avantage d’être en première classe, il y a la climatisation. L’hiver non. Entassés à quatre dans un 5m2 il fait chaud, tout le monde transpire…je ne vous raconte pas l’odeur de fennec le matin au réveil !

The easiest way to get from Tangier to Marrakech is the night train. As much as I hate French public transport I enjoy the Moroccan night train. The train defiantly looks decrepit, worn-out and run-down, on the inside and out. There is only one couchette wagon, the first class. The wagon is divided into several compartments in which you find four light brown leather couchettes. In the summer the compartments have air conditioning (one of the advantages of travelling first class); in the winter no.


En général le train part vers 21h. Un contrôleur attend à la porte du wagon. Il prend le ticket et nous conduit jusqu'à notre « chambre ». Plus qu’à faire son lit et s’installer confortablement pour 10h de trajet. Il n’y a pas d’annonce lorsque le train part, il me semble même qu’il n’y a pas de hauts parleurs. En début de trajet un employé passe avec un chariot pour proposer des choses à boire ou grignoter. Personnellement, grande buveuse de coca, je préfère me restreindre et ingurgiter le moins de liquide que possible ; et ceci pour une très simple raison : les sanitaires. En première on a au moins la « chance » d’avoir des toilettes (cuvette…) ; en 2nd il y a seulement un trou qui donne directement sur les rails. Je mets « chance » entre guillemets, car ce n’en est pas vraiment une. Je n’ai jamais vu l’eau marcher dans les sanitaires, autant au robinet que dans les toilettes. Sur les 3 fois que j’ai pris le train de nuit au moins un des deux toilettes du wagon était bouché lors de notre arrivé dans le train. Je  n’imagine pas l’état 10h plus tard. C’est donc pour cette raison que je fais tout mon possible pour éviter l’obligation de me rendre dans ce lieu tant redouté.
J’ai toujours extrêmement bien dormi dans le train de nuit Tanger-Marrakech. Le balancement régulier du wagon et le « clac-clac clac-clac » des roues sur les rails semblent me bercer. En général il y a toujours quelque chose me réveille pendant la nuit, mais je me rendors après quelques secondes. Parfois c’est seulement le fait que le train s’arrête, d’autre fois c’est un peu plus inquiétant. Une fois, le wagon faisait un sacré vacarme et se balançait tellement violemment de droite à gauche que j’ai bien cru qu’on allait dérailler. Une autre fois j’ai été réveillé en sursaut par un choc brutal et le bruit qui allait avec, comme si on avait heurté quelque chose d’immense sur les rails. Il s’est avéré seulement être le fait d’accrocher un autre wagon derrière la notre.


Generally the train leaves Tangier at about 9pm. A controller waits at the door of the wagon. He asks for our ticket and leads us to our “room”. All we have left to do is make ourselves comfy for the next 10hours. There is no announcement when the train leaves the station, I don’t even think that there are any loud speakers. An employee comes to each compartment with a trolley, to offer food and drinks to the travellers. I usually drink a lot of coke, but here I prefer to swallow as less liquid as possible; and this for one simple reason: the toilets. In second class there are no actual toilets, just a hole though which you can directly see the rails (rather disturbing!), in first there are actual toilets. I don’t know which are better. I have never seen the water (either for the toilet or sink) work. Each time I have taken the night train one of the two toilets was blocked before we even left the station. I dread to imagine the state of them 10 hours later. It is therefore for this reason that I do all that I can to avoid having to go to the dreaded toilet.
I have always slept well in the train from Tangier to Marrakech. The steady constant sway of the wagon and  “clac-clac clac” of the wheels on rails seem to rock me to sleep. There is usually something that awakens me during the night, but I normally fall back to sleep after a few seconds. Sometimes it’s just the train that is stopped, other times it’s a bit more worrying. Once the wagon was making so much noise and rocking so violently, I really thought that we were going to derail. Another time I was awoken with start by a violent jolt and loud thud, it seemed like we had hit something big on the line. It was actually only another wagon being added to the train.
Lorsqu’on est presque arrivé à destination, le contrôleur vient nous réveiller. Encore une fois, l’homme avec son chariot passe dans les compartiments. Cette fois je prends quelque chose !
Arrivé à Marrakech, on ressent la différence de température avec Tanger ! Il fait chaud ! Direction la terrasse du Riad pour prendre l’apéro en t-shirt…un 31 décembre…

When we are nearly arrived at Marrakech station, the controller comes and wakes us up. Once again, the man with the food and drink trolley walks down the corridor. This time I buy something to eat and drink!
Out of the train at Marrakech you feel strait away the temperature difference with Tangier! Boy is it hot! Strait up onto the roof of the Riad to have an aperitif wearing t-shirt and shorts...on a 31st of December...
On a fêté la nouvelle année comme il se doit. Apéro au Riad, restaurent puis discothèque. Une très bonne soirée qui s’est terminé à 8h du matin. Le jour se levait. Tout le monde est parti dans leurs chambres retrouver leurs lits, pour une bonne nuit de sommeil reposant après cette longue nuit. Tout le monde sauf moi. J’ai pris une grosse couverture (il fait froid la nuit à Marrakech) et je suis allée m’installer confortablement sur une chaise longue en terrasse. J’ai à peine eu le temps de profiter du soleil qui se levait et du calme qui régnait dans la médina que je me suis assoupi. Ma nuit fut courte, j’ai été réveillée à 10h du matin par la chaleur. Une fois la couverture rangé et m’être changée de tenu (maillot de bain) j’ai pu retrouver le sommeil. Le résultat de cette nuit du 31 décembre au 1e janvier passé sur la terrasse à Marrakech était des coups de soleil sur le visage. En tout cas ça restera un nouvel an inoubliable ! Légendaire !!

We celebrated the New Year as it should be celebrated. Aperitif at the riad, diner at a restaurant and partying in night club. A great evening that ended at about 8am.
The sun was rising. Everybody said goodnight and went to their respective rooms to have a good nights sleep after this tiring evening. Everybody except me. I took a large blanket (it is cold at night at Marrakech) up to the roof and made myself a comfy bed on a sun chair. I barely had time to enjoy the rising sun and the silence of the medina that I fell asleep. My nap was short, at 10am I was awoken by the heat. Once ridden of the blanket and after a change of clothes (into a swimming costume) I managed to continue my nap. The result of this night from 31st of December to the 1st of January spent on the roof of a Riad in Marrakech was a bright red sun burnt face. In anyway, it will always be a great memory, it was legendary!



L’année 2011, l’année que je vais passer au Maroc, a bien commencé…affalé sur une chaise longue, en terrasse,  sous le soleil de Marrakech

The year 2011, the year that I will be spending in Morocco, is beginning well…sunbathing under the sun, in the heat of Marrakech.

jeudi 13 janvier 2011

Photos d'Asilah en ligne!

En attendant un article sur cette petite ville, a une quarantaine de km de Tanger, je mets quelques photos en ligne.

Photos de la médina et des remparts sur ma page facebook   --> cliquer ici <--

While waiting for the story about this little town, please enjoy some picturesque photos.
For photos of the Medina and ramparts --> click here <--



lundi 10 janvier 2011

Le Café Hafa

Dans une petite ruelle qui descend vers la mer se trouve le célèbre Café Hafa.

C’est un des premiers cafés ou l’on s’est rendu lors de mon arrivée à Tanger. Egalement un des seuls lieux que j’ai pu faire découvrir à Franck, qui vit à Tanger depuis plus de 5 mois maintenant.

A small alley leading towards the seafront is where you will find the famous Café Hafa.
It is one of the first cafés we have been to since I have been in Tangier. It is also one of the only places that I knew and Franck, who has been living here for 5 months, didn’t.
Plusieurs choses font de ce petit café, à mes yeux, un lieu unique. La vue, l’histoire, l’âme et la nostalgie du site, le thé à la menthe, l’odeur de « kiff » qui y règne, les personnes qui le fréquentent…

Café Hafa – Du nom de la falaise qu’il surplombe pour dominer le détroit, lieu de rencontre entre la Méditerranée et l’Atlantique. Dans ce lieu paisible, habité par plusieurs familles de chats, loin de la nouvelle ville avec ses cafés branchés et boites de nuit, le temps semble s’est arrêté.

Quelques terrasses étroites reliées par des marches hautes, des murs d’un bleu si pale, des tables en fer à la peinture écaillée, des chaises en plastique de supermarché, … Mais une vue sublime sur l’Espagne et Gibraltar ainsi que la ville et son port,…

There are many things about this little café that, to my eyes, make it unique. The view, the history, the soul and nostalgia of the place, the mint tea, the smell of “kiff”, the people that come here…
Café Hafa – named after the cliff it overlooks, dominating the strait, a place where the Mediterranean Sea meets the Atlantic Ocean. In this calm establishment, where a few families of cats live, far away from the “New Town” with its modern bars and flashy night clubs, time seems to have stopped.
Several narrow terraces linked together with steps that seem too high, pale blue walls, old rusty metal tables, plastic garden chairs… but a magnificent view of Spain and Gibraltar, Tangier and the port…


A déguster, le thé à la menthe, une préparation faite maison avec divers herbes aromatiques, romarin et fleur d’oranger, qui lui afférent un parfum unique. Sans oublier les délicieuses cacahuètes grillées, servies encore chaudes. Le vieil homme vous les sert avec attention et concentration. 3 tailles de cacahuètes, les petites, moyennes et grosses, qu’il prend soin de disposer à portions égales dans une petite feuille de papier. Papier que par la suite il repli les rebords, avec le plus grand soin et minutie, pour former une sorte d’assiette. Plus qu’à les savourer tout en dégustant le thé et en admirant la vue et l’harmonie de ce lieu paisible.

Si vous avec un petit creux, il faut à tout prix gouter la divine Bissara, une soupe épaisse composée de pois cassés ou de pois chiches au cumin et huile d’olive. Quel délice !

Ce lieu est rempli d’histoire. C’est en 1921 que Ba M’Hammed Allouch, âgé alors de 20ans, s’est aventuré à installer un café « maure » sur une falaise faisant face au détroit et surplombant une côte rocheuse et très poissonneuse. Le café a donc connu Tanger en tant que ville internationale, sous l’occupation espagnole et comme aujourd’hui partie du territoire national marocain ; a accueilli toutes sortes de visiteurs venus des 4 coins du monde ; a vue la ville évoluer au cours des 90 dernières années.

The mint tea in Cafe Hafa is a house brew specially made only for the cafe's patron. A touch of rosemary and orange blossom, as well as other herbs, give the tea a unique fragrance. It is defiantly a must to try! Not to forget the delicious grilled peanuts, served while still hot. The old man serves them out with concentration and great attention. 3 different sizes; small, medium and large; that carefully disposes in equal portions on a piece of paper.
He then folds the sides of the paper, with preciseness, to create a sort of plate. Only thing left to do is to enjoy eating them while sipping the mint tea and admiring the beautiful view and the harmony of this serene place.
If you are hungry, you must try the divine Bissara, a thick soup made of chickpeas with cumin and olive oil.
The place is full of history. It was in 1921 that Ba M’Hammed Allouch, 20 years old at the time, decided to create a café on the Cliffside overlooking the strait. The Café Hafa has therefore known Tangier as an international zone, under Spanish occupation and, like today, as part of Morocco. It has received all sorts of visitors from all over the world; and has seen the town of Tangier grow over the last 90 years.

C’est dans ce café mythique que s’est construite en partie la légende de Tanger. De Paul Bowles à Mohamed Choukri, de Jean Genet aux Beatles, Les Rolling Stones, Jimi Hendrix, Sean Connery, William Burroughs et bien d’autres, tous les amoureux de l’âme tangéroise sont venus ici bavarder, écrire, peindre, boire le thé à la menthe ou fumer du « kiff ».
Bien des personnes ont été séduits par ce lieu,  charmés par la beauté envoutant du site. Encore aujourd’hui, les artistes, les peintres, les écrivains, continuent à rendre hommage à ce café (Bernard-Henri Levy a même acheté la maison voisine).

Bien sur que le café n’est pas fréquenté uniquement par des célébrités. Des visiteurs anonymes, viennent se détendre dans le calme, s’échapper à la ville, admirer le paysage… En sirotant mon thé et gringottant des cacahouètes j’ai observé les autres occupants du café. 

It is in this famous café that part of the legend of Tangier was made. Paul Bowles, Mohamed Choukri, Jean Genet, the Beatles, the Rolling Stones, Jimi Hendrix, Sean Connery, William Burroughs and many others… All those who loved and love Tangier have come here to chat, write, paint, drink mint tea or smoke “kiff”.
Many people have been seduced by the place, charmed by the beauty of the site. Today, artists, painters and authors continue to come to the café (Bernard-Henri Levy even brought the house next door)
Of course, the cafés clientele is made only of celebrities. Anonymous visitors come here to relax, to escape from the rush of the town, admire the view… As I sipped my tea and nibbled peanuts, I watched the other clients of the café.


Quelques touristes, certains avec leurs appareils photos reflex, prenant des clichés, essayant de capturer la splendeur du site. Une photo pour se rappeler et revenir dans ce lieu, s’évader le temps d’un souvenir, une fois de retour dans leur pays et leur train-train quotidien. 
D’autres ; dreadlocks et tenue vestimentaire « baba-cool » ; profitent de la liberté de ce lieu. Posés à leur table, ils peuvent fumer le « kiff » en toute tranquillité. Au Café Hafa, fumer cette plante, produit du pays, interdit et sujet tabou de l’autre coté de la méditerranée, est un acte aussi banal que fumer une cigarette. Sur la terrasse, la douce odeur complaisant de cette fumée opaque est omniprésent.
Le reste de la clientèle est marocaine. Certains sont venus en famille. Installés à leur table, avec thé et Bissara, une famille joue à un jeu de société. Il me semble que c’est le jeu des petits chevaux.
A une autre table, 2 jeunes marocains. Leur regard semble perdu dans l’horizon des côtes espagnoles, à moins de 20 kilomètres sur la rive opposée. L’eldorado espagnol, si proche et pourtant inaccessible… Ces jeunes sont ils simplement ici pour la beauté et la tranquillité du lieu ? Pour admirer le paysage des cotes espagnoles ou pour le symbole qu’elles représentent, tuant le temps en fumant du kiff dans l’attente de la prochaine traversée ? Je ne le sais pas.

A few tourists, some taking photos with their expensive cameras, trying to capture the beauty of the place. A photo to remember, to escape; the moment of a memory; back to the café, away from their home country and usual go-about. 
Others; dreadlocks and “baba-cool” clothes; are relaxing beneath the setting sun, making the most of the freedom that this café offers. Smoking “kiff”. At the Café Hafa, smoking this plant, grown in the country, banned abroad, goes unnoticed, as if smoking a simple cigarette. On the terrace, the smell of this thick kind of smoke lingers in the air
The other clients are Moroccan. A family is sitting at a table, drinking tea and eating Bissara, playing a board game.
At another table, two young Moroccans, in their late teens or early twenties. Gazing at the horizon, the Spanish coast, less than 20km away across the sea.  So close but yet so fare… Are they here just for the beauty and tranquility of the café? To admire the scenery that offer the Spanish coasts or the symbol that they represent, killing time by smoking “kiff” while waiting for the next crossing? I don’t know.


Le Café Hafa, ce lieu paisible où l’on peut rêver en toute quiétude. J’aime cet endroit, qui ne semble jamais changer. Avec son décor très austère et mobilier vétuste, ce café a su résister à toutes les tentations du modernisme, à la folie de l’argent. L’ancien propriétaire a su refuser toutes les offres. Je me demande que s’il lui arrivait un jour de changer d’aspect continuera t-il à être visité et filmé par les télévisions et les médias étrangers ? Je ne pense pas, la magie du site serait perdue. En maintenant le café dans son état, il a su garder un grand respect pour la mémoire de tous ceux qui l’ont visité. De tous ceux qui ont été marqués par leur passage en ce lieu simple, unique au monde.

Le Café Hafa pourra-t-il un jour nous livrer les secrets de sa mémoire ? Pourra-t-il un jour nous conter les sensations de ses visiteurs, peintres, poètes, acteurs ou politiciens venus de tous horizons ?
Le Café Hafa saura-t-il encore résister aux tentations ? Pourra-t-il préserver plus longtemps sa personnalité ? Je l’espère.

The Café Hafa, a place where people can dream in peace. I like this place that never seems to change. The vintage 1920's interior design has been kept until the present. The café has resisted all attempts of modernizing. In the past, the owner refused all sorts of offers; it seems that money does not interest him. I wonder if one day the café changed, would it continue to be filmed and visited by foreign Medias?
I don’t think so; the magic of the place would be lost. Keeping the café in the same state as it always has been seems to be in some way a kind of respect for the memory of all those who have come here.
One day will the Café Hafa reveal its secrets? Its memories? Will it still be able to resist against the modern world? Keep its personality forever? I hope so.