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vendredi 10 août 2012

De retour dans l'hémisphère nord ; de retour à la maison...

Hey, it's good to be back home again.
Sometimes this old farm,
Feels like a long-lost friend.
Yes! Hey, it's good to be back home again.
John Denver 1974


Apres 5 mois passés en Australie me voilà enfin de retour dans l’hémisphère nord. Me revoilà la tête dans le bon sens ! La vie en Australie va continuer, et ici en Europe je n’entendrais plus parler. D’un coté cela me rend un peu triste. Un peu nostalgique.

Mais dans l’autre coté, qu’est ce que ça fait du bien d’être de retour ‘à la maison’. Ma maison. La maison ou j’ai passé une bonne partie de mon enfance. Ca fait du bien de retrouver sa famille. D’être entouré de choses familiers. De retrouver ses repères. De se poser. De se sentir chez soi. Bien sur, pouvoir prendre une vraie douche et dormir dans un vrai lit (et non à l’arrière d’une voiture), de faire ses besoins dans des WC et non derrière un buisson (ne sachant pas quel bête venimeux risque de te t'attaquer alors que tu est en position faiblesse) sont également des choses non négligeables !

Here I am, back in the northern hemisphere, after having spent 5 months in Australia. Back from down under, the right way up again! Life in Australia will go on, and I, here in Europe, will have no idea what’s going on over there. Thinking about it makes me a bit sad.

But on the other hand, boy is it good to be back home! My home. The house where I spent a great deal of my childhood. It’s good to be back with family. To be surrounded by familiar things. Finding my bearings. Settling down. Feeling at home. On top of that, it is more than pleasant to be able to have a hot shower, sleep in a real bed (not in the back of a car) and have proper toilets (not having to find a suitable bush then keep an eager eye out for any creepy crawlies or venomous snakes that may attack while you are in that vulnerable position).


C’est une expérience assez bizarre de rentrer chez soi après une longue période d’absence. En tout cas, pour moi ça l’a été.
En arrivant devant le grand portail noir, j’avais une légère sensation de papillons dans le ventre. J’étais assez excitée à vrai dire. Excitée à l’idée de revoir ma famille. De leur raconter mon voyage au pays des kangourous. De leur donner les souvenirs que j’avais ramené. De voir s’ils avaient changé.

It’s quite strange experience coming back home after having been away for several months. Well it was for me anyway!
As I pulled up in front of the big black gate I felt a light strange feeling deep down in my stomach, like butterflies fluttering. I have to admit, I was quite excited. Excited about coming home, seeing my family again. Telling them about my adventures in the land of kangaroos. Giving them the souvenir gifts I had brought back. Find out what they had been up to, and if they had changed in any way.


Comme d’habitude, le vieux portail automatique avait du mal à s’ouvrir. ‘Comme d’habitude’. C’est assez marrant de dire cela alors que je n’ai pas été confronté à ‘cette habitude’ pendant 5mois. J’ai donc utilisé la technique habituelle pour l’ouvrir : avancer doucement avec la voiture pour le pousser avec le pare-choc afin qu’il s’ouvre.

As usual, the old automatic steel gate was having trouble opening. ‘As usual’. I find it rather funny to say that, as I hadn’t been confronted with this ‘usual situation’ in months. I used the usual technique to open the gate: move gently forward with the car to nudge the gate open with the bumper.


Une fois le portail ouvert j’ai pu voir ma maison. Cette vielle ferme que je n’avais pas vu depuis 5mois. Le soleil rendait les grands murs blancs éblouissants. En descendant le petit chemin qui mène à la maison j’ai pu voir que le jardin était, comme d’habitude, magnifique. Les rosiers débordaient de fleurs. Des roses de toutes les couleurs.

When the gate finally opened I was able to see the house. The old French farmhouse that I hadn’t seen in 5 months. The sun was shining brightly, making the big white walls nearly blinding.  Driving down the small path that leads to house, I saw that the garden was, as usual, magnificent. The roses were in full bloom. The bushes were bursting with roses of every colour and size.


Roses, roses, roses
So many beautiful roses!
En descendant de la voiture, Simba, le chien de mon père me sauta dessus pour me faire la fête. En tout cas lui ne m’avait pas oublié ! En revanche les nombreuses traces de bave qu’il laisse généreusement sur les vêtements ne m’avaient pas manqué le moins du monde…

As soon as I stepped out of my car, Simba, my father’s dog, came charging over to greet me. Lots of tail wagging and big smiles (yes, this dog can smile!) He hadn’t forgotten me! However, I had not at all missed the yucky gooey slobber marks that he generously leaves all over your clothes…

J’entra dans la maison. Personne. J’appela. ‘Youhou ! C’est Bel ! Je suis de retour !’. Rien. Il s’est avéré que ma sœur dormait encore et mon père prenait sa douche. Et moi qui m’attendais à un accueil triomphant des ma descente de voiture (merci quand même Simba, je sais que tu as fait de ton mieux !). 
Je me retrouvais là, toute seule dans la maison. 
Ma maison… tout était si familier. 
Rien ne semblait avoir changé. 
Et là, d’un coup, c’était comme si je n’étais jamais parti. 
Je suis allé dans la cuisine, j’ai ouvert le frigo, j’ai pris une bouteille de coca (pas celle qui était ouverte et qui avait l’air de ne plus avoir beaucoup de bulles mais une neuve), je me suis servie un grand verre (un peu trop vite, la mousse a débordé partout sur le plan de travail), avec un coup de pied délicat j’ai refermé la porte du frigo, et je suis partie –verre de coca à la main- regarder mon courrier. Ahh du coca bien frais ! Ca m’as bien manqué pendant 5 mois à vivre sans frigo ! Sinon, j’ai également tambouriner à la porte de ma petite sœur pour mettre fin à sa grasse mat’ … hihihi… les grandes sœurs ne changent jamais…

A vrai dire, j’ai l’impression que nos habitudes ne changent jamais. En tout cas pour ma part. On peut les changer, vivre sans pendant un certain temps, mais des qu’on revient dans un lieux familier, dans son chez soi habituelle, les habitudes reviennent au galop !

When I entered the house, nobody seemed to be home. Strange, they knew I was coming! I called out: ‘Hello! It’s Bel! I’m back!’ No answer. As it turned out, my father was in the shower and my sister still asleep. I was slightly disappointed, I was expecting a great ‘welcome home’ sort of thing as soon as I got out of my car (thanks Simba, I know you did your best J). 
So there I was, standing in my house. 
In my home…everything was so familiar. 
Nothing seemed to have changed. 
Suddenly, I felt like I had never left.
I went to the kitchen, opened the fridge, grabbed a bottle of diet coke (not the one that was already open and looked like all the bubbles had gone, but a knew one), poured myself a big glassful (a bit to quickly, the foam overflowed and spilt al over the table), gently kicked the fridge shut and went – with my glass of coke in hand- to look at the mail that I had received during my absence.
Ahhh! Nice cold coke! How refreshing! I did miss not having cold drinks during 5 months (no fridge).
I also went and banged as loud as possible on my sisters door, to end abruptly her late sleep-in …hahaha… big sisters never change!

I must say, it seems that our usual habits never really change. That how I feel anyway. You can change them, live without them for a while, but as soon as you come back to a familiar place, back to your home, those usual habits come charging back!


Enfin bref, peu de temps après mon père est sortie de la salle de bain et ma sœur a émergé de sa chambre (le visage ressemblant étrangement à une œuvre de Picasso ; peut être à cause du réveil brusque et bruyant).  Notre petite famille était réunie.

Not long afterwards my father came out of the bathroom and my sister emerged from her room (with a face strangely resembling a Picasso piece of art; maybe because of the startling wake-up). Our little family was reunited.


Après l’accueil est arrivé la question qui tue… ‘Alors c’était comment ?’
Alors c’était comment… Comment dire…
Comment veux tu résumer 5 mois de voyages dans un pays à l’autre bout de la terre ? 5 mois à vivre sur la route. 5 mois à voir des choses toutes aussi différentes que époustouflants chaque jour. Comment résumer tout ça ? Arf ! Lisez mon blog ! Regardez mes photos ! Je vous montrerai les montages vidéo !
Enfin bref, à chaque fois qu’on m’a posé cette question j’avais plein d’images de ce sacré voyage qui tournaient dans ma tête. 5 mois d’aventures à compresser en une réponse! Alors je disais 'C‘était génial !’ Voilà, je sais pas comment le résumer autrement ! Maintenant qui veux ses cadeaux souvenirs!

After a warm welcome came the ‘killer question’… ‘So, what was it like?’
Hum, what was it like…how shall I put it…
How on earth do you sum up 5 months of backpacking around a country on the other side of the world? 5 months of living on the road. 5 months seeing different places and things everyday, all as astonishing and amazing as each other?
Arf! Read my blog! Look at the photos! I’ll show you the videos!
In short, every time somebody asked me that question thousand of memories would swarm around in my head. 5 months of adventure that needed to be compressed into one answer. Every time, I would just end up saying: ‘It was great!’ There you go. I have no idea how to summarize in another way. Now, who wants their presents?!


Comme je disais, après l’épisode de distribution de souvenirs, tout est redevenu comme si je n’étais jamais partie. On a mangé copieusement. J’ai discuté avec ma sœur de tout et de rien. J’ai jardiné… Les choses habituelles.

So, as I was saying, after having given out the souvenirs, everything just went back to normal, just as if I had never left. We ate a lovely meal. I chatted with my little sis about this, that and the other, I did a bit of gardening… All the usual stuff.

Et je vais vous dire une chose. Les voyages c’est génial. Je ne dirai jamais le contraire et je ne me laisserai jamais de partir à la découverte du monde. Mais ca fait vraiment du bien de vivre ses ‘choses habituelles’. De reprendre ses habitudes. D’être chez soi.

I’ll tell you one thing. Traveling is great, I’ll never say otherwise. I’ll never get tired of going off to discover far away parts of the world. But it really feels good to live those normal little things. Do your usual things. Have your old habits back. Being at home.


Tiens, en parlant d’habitudes, l’habitude d’avoir le volant a gauche et de rouler à droite reviens très vite ! (Heureusement…pour la sécurité routière)

Talking about usual stuff, getting used to driving back on the right side of the road again is easy! I got used to it straight away. (Just as well I suppose… for road safety reasons…)

Ce retour à la maison était également l’occasion pour que ma sœur essaie la Jeep Wrangler (pour aller voir notre poney Cheyenne). Faut préciser qu’elle à l’habitude de conduire une petite 206…
Première réaction une fois monté (enfin grimpé) dedans : ‘ah mais on est haut dis donc !’
Deuxième réaction sur la route : ‘on prends toute la largueur de la route ! Qu’est ce qui se passe si on croise une voiture (ou encore pire, un tracteur) !!!
On a donc quitté les routes goudronnées pour aller se promener dans les petits chemins de la Vallée de l’Yon.
Voici la vidéo ! Ma sœur au volant et moi camerawoman (métier dangereux, gares aux branches…ca peut faire mal…)
 My coming back home was also the opportunity for my sister to try out the Jeep Wrangler (to go and see our pony Cheyenne). She is used to driving a small 206…
We had some good fun going down the tracks that run along the Valley de l’Yon.
Above is the video, my sister driving and I as camerawoman (a dangerous job if you ask me…you have to keep an eye out for wild branches…they can hurt…)

mercredi 8 août 2012

Un résumé du Road Trip Australian

Un résumé de mes 4 mois passes en Australie, mais en français cette fois!

J’ai adoré ce voyage. C’était une vraie aventure ! J’ai vu et découvert tellement de choses ! Je ne trouve même pas les mots pour vous décrire à quel point c’était incroyable ! L’Australie est vraiment un pays magnifique.

J’ai adoré parcourir en voiture les milliers de km entre Perth et Darwin. Ca fait beaucoup de route, mais tu roules tranquillement. Rien ne sert d’être pressé, si ce n’est que pour gaspiller de l’essence et te retrouver coincé derrière un gros road train. Les ‘highway’ ne sont pas des 4 voies comme ici. Du coup, tu te sens plus près du paysage à rouler sur ces petites routes. Et encore plus près lorsqu’ tu te retrouve sur les chemins en terre !


Alors tout d’abords, pourquoi l’Australie?
C’est un pays qui m’a toujours intrigué depuis mon enfance. Si grand, si loin, des animaux étranges…
80% des choses qui existant et vivant en Australie ne peuvent êtres retrouvés nul part ailleurs.
L’Australie est le continent le plus plat, le plus chaud, le plus infertile et plus agressive en termes de climat (seul l’Antarctique est plus hostile a la vie).
Un pays qui est une ile et en même temps un continent.
Les saisons sont inversées. Les constellations sont à l’envers dans le ciel…
L’Australie est immense pourtant on n’entend presque jamais parlé ici en Europe. Surement parce ce que c’est un ‘gentil’ pays. L’Australie est sage. L’Australie ne fait pas de ‘bêtises’. Elle ne déclare pas de guerres ; elle ne pratique pas de ‘surpêche’ ; pas de scandales. Elle reste tranquillement isolé dans son coin de la planète.

Quel pays mystérieux… je voulais à tout prix le découvrir !

Je ne vais pas re-raconter chaque endroit que j’ai visité, mais je vous mets les liens ci-dessous ainsi que 3 vidéos qui retracent les 4 mois que j’ai passé là-bas.

Les videos
La premiere partie du voyage: Le sud-ouest. Les forets d'eucalyptus, les plages de sable blanc et eaux turquoises, les mines du golden outback, la cueillette de pommes...et bien sur des kangaroos!

La deuxième partie du voyage: des koalas, le désert des pinacles, Kalbari, du 4x4 dans le parc national francois perron, les blowholes et de la plongé.

La dernière partie du voyage: nager avec les requins baleines, les gorges de Karijini, le parc de crocodiles, Darwin et Litchfield National Park.
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Les liens
Arrivé en Australie, à Perth
La seule grande ville du Western Australia, c'est presqu'île étonnant de trouver cette grande ville moderne un peu au milieu de nul part!

Rottnest Island
Rencontre avec les Quokkas sur une ile entouré d'eaux turquoises

A la recherche d'un van

Preston Beach
Première rencontre avec des marsupiaux!

Cape Naturaliste


Pemberton et les forest du sud
Des arbres majestueux et des perroquets forts sympathiques

Pointe d'Entrecasteaux, Windy Harbour et Salmon Bay
Une peu de pêche en mer!

Apple picking in Manjimup
Un mois a cueillir des pommes!


Les cockatoos du sud-ouest
Des gros perroquets noirs, qui habitant seulement en WA. Malheursement, ils sont menacés d'extinction.


Warpole, The Valley of the Giants
Une ballade dans les airs avec le Tree top Walk et l''Ancient Empire


Albany et Two Peoples Bay


Lucky Bay
Un plage magnifique avec du sable blanc qui 'grince' sous vos pieds et des kangaroos pas peureux du tout!


The Golden Outback
Découverte de la ville miniere Kalgoorlie-Boulder et l'enorme Super Pit


Lake Ballard
Plus de 50 statues en bronze éparpillés sur un lac de sel


The Goldfields and Wave Rock


Penguin Island
Une ile non loin de Perth ou habitant les plus petits pingouins du monde


Yanchep National Park
Des Koalas!

Le désert des Pinnacles
Une ballade en 4x4 entre les pinnacles dans le désert et un magnifique levé de soleil


Kalbarri National Park
Des vues spectaculaires et Nature's Window


Shark Bay et Shell Beach
Une plage entièrement fait de coquillages


Le Parc National Francois Peron
Une ballade d'une 40aine de km en 4x4 pour arriver jusqu'au Cape Péron. Un endroit magnifique, loin de tout.


Les stromatolites
C'est vrai que les stromatolites ne ressemblent pas a grand chose...(sauf peut être a une bouse de vache ou des excréments d'un éléphant souffrant de troubles digestives)... mais c'est grâce a ces 'choses' que notre air a pu se charger en assez d'oxygène pour que la vie sur terre se développe... Hallucinant!


Les Blowholes
L'eau de mer est expulsé par des trous dans la falaise avec une  force incroyable, créant ainsi des geysers gigantesques!
Quobba Beach
Non loin des Blowholes, une petite plage paradisiaque avec une eau cristalline, remplie de poissons! Parfait pour faire du snorkeling!


Nager avec les requins baleines
Nager avec ces gentils géants était vraiment une expérience inoubliable!


Cape Range National Park
De bonnes randonnées avec des vues imprenables!


Turquoise Bay
Du sable blanc et une eau turquoise. Beaucoup de corail et poissons de toutes formes et toutes couleurs. En plus  un courant permet de faire du snorkel en drift (vous vous laissez porter au dessus du corail sans effort). Le paradis pour la plongé en apnée!


Karijini
Des randonnées, ou plutôt de 'l'escalade' dans ces gorges aux parois rouges. Un peu de natation dans de l'eau glacé aussi! Une vraie aventure! Des paysages et couleurs magnifiques!


Parc Crocodile de Broome
Ici on ne rencontre pas seulement les tant redoutés gigantesques crocodiles d'eau salé, mais également plein d'autres animaux australiens (comme par exemple la chauve souris 'renard volant' ou le cassowary (oiseau bizarre et dangereux))


Lake Argile
Un après midi passé dans une piscine à débordement avec une vue imprenable sur le lac Argile entouré des montagnes rouges. L'eau était palatiale, mais la vue en valait la peine!


Darwin
Le Northern Territory! Un climat tropical. Enfin une grande ville après les milliers de km parcourus depuis Perth!

Litchfield National Park 
Des termitières enromes! Des chutes d'eau incroyables! Une vegetation tropicale!La dernière étape de mon voyage en Western Australia

Quelle bonne aventure ! Que de bons souvenirs plein la tête!


Il y a cependant quelques points sur lesquels j’ai été déçu.


Premièrement, je n’ai pas vu de monotrème! Alors qu’est ce que c’est que ca? De quoi elle nous parle encore là?

Monotrème signifie ‘un seul trou’. Oui vous l’aviez compris, les monotrèmes ont un seul orifice qui sert aussi bien pour la reproduction que pour les excréments. Les deux seuls animaux qui font partie de cette famille sont l’ornithorynque et l'échidné.

C’est l’ornithorynque que je voulais a tout prix voir. Dans le pays des créatures improbables et incroyables, l’ornithorynque est sans contestation l’être suprême! Il existe dans une sorte de faille anatomique, à mi chemin entre le mammifère et le reptile.
Lorsque en 1799 la nouvelle arriva en Angleterre qu’il existait en Australie une créature semi-aquatique, sans dents, venimeux, recouvert de fourrure, qui pondait des oeufs, avait un bec comme un canard, la queue d’un castor, des pieds a la fois palmé et munis de griffes, c’est sans grand surprise que tout le monde a cru à une blague !
Enfin bref, je n’ai pas vu cette créature incroyable pendant mon voyage.


Deuxième chose qui m’as pas autant déçu, mais attristé c’est les Aborigènes que l’on rencontre en ville.
J’avais en tête une certaine image des aborigènes. Une image de leur vie dans la nature, dans leurs communautés. Vivant avec la nature, jouant des didgeridoos… Peut être que c’est comme ça dans les communautés, mais ca ne l’es certainement pas en ville.

Les aborigènes semblent être un people invisible. Personne ne semble s’intéresser à eux, même l’histoire ne parle pas d’eux alors qu’ils ont accomplis des choses incroyables ! C’est un peuple invisible, oublié, mais présent en même temps. Ignoré.

On ne les voit pas travailler dans les magasins ou les banques, servir dans les cafés ou restaurants, dans le show-biz ou la télé.
On en aperçoit, par ci par là, indistincts et furtives, assis tranquillement au bords des places ensoleillés. Parfois certains se crient dessus dans leur langage natif. Les blancs ne regardent pas les aborigènes, et les aborigènes ne regardent pas les blancs. C’est vraiment bizarre comme situation. Les deux races semblent vivre ensemble mais dans deux univers différents. Beaucoup des aborigènes que j’ai croisés en ville avaient l’air négligés, battus et alcoolique. Des épaves qui se trainaient dans les rues. Mais il ne faut pas juger les aborigènes par ceux que l’on croise en ville! Malheureusement je n’ai eu l’occasion de croiser seulement ceux-là.

Quand on regarde rapidement l’histoire de l’Australie (enfin l’histoire des aborigènes, car dans la plupart des livres d’histoires australiens on en parle très peu), on peut comprendre ce qui les a emmenés à être comme ils sont en ville aujourd’hui.

En parlant d’histoire, j’ouvre une petite parenthèse.

Comment les Aborigènes sont arrivés en Australie ? Ils ont conquis le continent il y a au moins 45000 ans, peut être bien 60 000ans. L’Australie était une ile bien avant que la race humaine apparaisse. Les premiers habitants n’ont donc pas pu s’y rendre à pied. Les premiers aborigènes n’ont pas non plus pu apparaître ici, car il n’y a aucun primate sur l’ile duquel ils auraient pu évoluer.
La seule solution c’est que à cette époque lointaine, des habitants du sud de l’Asie avait réussi à fabriquer des bateaux, ou plutôt des sortes de radeaux, pour aller pêcher. Ils devaient être extrêmement en avance pour leur temps, car les premières traces de l’homme sur la mer datent de 30 000ans plus tard.
La solution la plus probable est qu’un des radeaux a été emporté par la marée, et a dérivé pendant plus de 100 km pour s’échouer sur cette ile immense qui deviendra l’Australie. Ce peuple ne devait même pas savoir que cette terre existait !
Après un autre mystère apparaît : comment ils ont fait pour ‘peupler’ cette ile ? Est ce que plusieurs personnes étaient sur le radeau ? Est ce qu’il y avait une seule personne, qui a par la suite su retrouver son chemin par la mer pour retourner chez lui et pour convaincre du monde de retourner en Australie avec lui ? Personne ne le sait.
Dans l’histoire de l’évolution de l’homme et la population de la planète on ne parle jamais des aborigènes. Je vous le disais, c’est un peuple invisible…

Enfin bref, les Aborigènes ont véçu en Australie pendant des milliers d’années. Ils ont réussi à dompter ce continent hostile. C’est un des peuples les plus anciens de la planète.
C’est l’arrivé de l’homme blanc qui a tout fait basculer.

Personne ne sait exactement combien d’aborigènes habitaient en Australie lorsque les premiers européens sont arrivés. On estime entre 300 000 et un million. Chose sur c’est que la population aborigène a drastiquement baissé pendant les 100 années suivant l’arrivé des blancs. A la fin du 19eme il ne restait pas plus de 50000 aborigènes. La cause principale de ce déclin sont les maladies européens, dont les aborigènes n’avaient aucune immunité.
Mais les aborigènes qui survivaient étaient parfois traités d’une manière horrible.
La plupart des européens les considéraient comme ‘un des dangers de la nature’, pas comme des hommes. Des aborigènes était massacrés pour être utilisé comme nourriture a chien. Les soldats étaient autorisé à tirer et abattre des Aborigènes s’ils étaient en groupe (6 personnes ou plus, enfants inclus), même s'ils n’étaient pas armés…
A l’époque ce n’était pas un crime de tuer des aborigènes. Ils n’était pas considéré comme ‘des personnes’. (C’est seulement en 1967 que le gouvernement à inclus les aborigènes dans le recensement national – avant ils n’était donc pas des ‘personnes’)

Si tous ces massacres n’étaient pas déjà assez, entre 1910 et 1970 un malheureux et affreux expérimente social a eu lieu, connu sous les nom de ‘La génération vole’. C’était en fait le gouvernement qui essayait de donner une meilleure vie aux enfants aborigènes. Ils voulaient leur faire quitter la misère et  pauvreté en les séparant de leurs parents et communautés. Personne ne sait exactement combien d’enfants ont été enlevés de leurs familles et envoyés dans des centres ou familles d’accueil. A l’époque l’idée était considéré comme révolutionnaire et bonne – préparer ces enfants aborigènes à une vie meilleur, une vie dans le monde des ‘blancs’. La chose la plus étonnant à propos de cet expérimente est le coté légal. Jusqu’en 1960, dans la plupart des états, les parents aborigènes n’avaient pas la garde légale de leurs enfants. La garde légale appartenait à l’Etat. L’Etat pouvait donc, sans motif ni excuses, enlever des enfants de leurs familles a n’importe quelle moment. C’est vraiment affreux comme idée.  Les parents n’avaient aucun moyen de rester en contact avec leurs enfants, ils ne savaient même pas ou ils étaient envoyés, s’ils étaient en bonne santé, s’ils étaient heureux… La plupart du temps on racontaient aux enfants que leurs parents étaient décédés ou ne voulaient plus d’eux. Vous pouvez imaginer les conséquences sur ces pauvres enfants! Cela a entrainé beaucoup d’alcoolisme lié au chagrin, des taux de suicide stratosphériques… A 16 ou 17 ans, ces enfants étaient lâchés ‘dans la nature’. Ils avaient le choix entre rester dans les villes et essayer de supporter les préjudices inévitables, ou retourner dans leurs communautés traditionnels pour retrouver une mode de vie dont ils se souvenait a peine avec des gens qu’ils ne connaissaient plus vraiment.

Voila la triste histoire. Et tout ca a cause de l’homme blanc. Les aborigènes avaient réussi à dompter les éléments de ce pays hostile qu’est l’Australie. Ils ont su s’adapter a tout. Tout sauf la civilisation.

Enfin bref, j’arrête la.
J’espère de tout cœur un jour retourner en Australie ; découvrir la cote Est et le centre. Peut être même découvrir des communautés aborigènes. Et voir des monotrèmes !